Accessibilité handicapé

En France, près de dix millions de personnes seraient concernées par le handicap.

Mais, au-delà de la situation de handicap nécessitant le fauteuil roulant, il existe de très nombreux cas de handicaps, de la déficience visuelle à la déficience auditive, en passant par la déficience mentale et autres.

C'est pour améliorer le quotidien de ces personnes que la loi de 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a été votée, abordant notamment les thèmes de l'accessibilité et de l'accueil des personnes handicapées et fixant un délai de dix ans pour permettre aux commerces, aux établissements publics, aux écoles, aux transports collectifs...

d'être accessibles.

A quelques mois de la date butoir, le constat semble plutôt négatif, et l'objectif irréalisable pour nombre d'établissements concernés.

C'est donc dans ce contexte qu'un Agenda d'accessibilité programmée » (Ad'AP) va être mis en place, accordant un délai supplémentaire aux établissements et transports collectifs pour mettre leurs installations aux normes et réaliser les travaux d'aménagement nécessaires.

De trois années pour les ERP (établissements recevant du public) les plus petits, comme les commerces, à six ans pour les écoles, voire neuf ans pour les transports, ce délai retarde donc l'échéance pour mieux répondre aux attentes et aux besoins des personnes handicapées, à savoir aménagement de rampes d'accès, inscription d'informations en braille, stationnement, portes, éclairage, tapis roulants, plans d'accès inclinés...

Mais, quand on sait que, selon un rapport de l'OBIAÇU (Observatoire interministériel de l'accessibilité et de la conception universelle) publié en 2012, seuls 330 000 ERP ont déjà réalisé des travaux d'accessibilité handicapés sur un total de plus de 650 000, la tâche paraît considérable.

Concrètement, à l'heure actuelle, plus les établissements sont petits, et moins ils sont aux normes d'accessibilité handicapés.

A titre d'information, selon les données de l'association des paralysés de France (APF), seules 6 % des mairies n'étaient pas en mesure d'accueillir du public handicapé en 2013, alors que la moitié seulement des cabinets médicaux et paramédicaux serait pourvue des aménagements nécessaires pour l'accès aux handicapés.

Autre point noir : les écoles.

En 2013, moins de la moitié étaient accessibles, cette proportion allant même en diminuant pour les élèves les plus grands, avec 40 % pour les collèges et 20 % pour les lycées, et ce alors même que le principe posé par la loi de 2005 est l'accueil des enfants handicapés dans l'établissement scolaire de leur secteur géographique.

Plus l'échéance de 2015 approche concernant l'accessibilité aux personnes handicapées, plus la réalité apparaît brutalement au regard des travaux à réaliser pour atteindre l'objectif fixé.  

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